Avec « Envolée zougloutique », un 11e album paru pour la première fois chez Universal Music Africa, le groupe emmené par A’Salfo entend continuer à faire bouger la nouvelle génération.
Leur musique métissée au croisement du zouglou et du coupé-décalé n’a pas changé. Elle est comme figée dans le temps, ni tout à fait obsolète ni tout à fait progressiste. Mais elle perdure, à l’heure où la Côte d’Ivoire peine pourtant à renouveler son répertoire. « Depuis une dizaine d’années, il n’y a eu aucun nouveau phénomène musical sur ce territoire qui a pourtant vu naître le ziglibithy, le zoblazo, le gnama gnama, le rap ivoirien, le zouglou et le coupé-décalé, énumère A’Salfo. Je crois que les réseaux sociaux ont tué cette dynamique, car toutes les musiques du continent s’agglomèrent sur Facebook. Il n’y a plus de repères géographiques, observe-t-il. Il n’y a plus de musique urbaine ivoirienne, mais une musique urbaine africaine. Nous avons la chance avec Magic System d’être des classiques. Nous ne jouons plus un genre de musique mais une marque, et c’est tout à notre honneur. »